Cotonou : Festival des Meilleurs Instrumentistes d'Afrique 2016
Le sacre de plusieurs talents du continent
La 3è édition du Festival des Meilleurs Instrumentistes d'Afrique (MIA) a démarré le samedi 26 Novembre sur l'esplanade du stade de l'amitié « Général Mathieu Kérékou » de Cotonou et ce jusqu'au 04 Décembre 2016.
A l’issu des compétitions entre orchestres nominés, plusieurs instrumentistes talentueux ont été sacrés meilleurs dans leurs catégories, ainsi que les icônes à qui des hommages dus à leur rang ont été rendus. Décryptage !
Paco Séry de la Côte d’Ivoire et Danialou SAGBOHAN du Bénin. Voilà les deux artistes instrumentistes dont les palmarès respectifs riches et élogieux ont séduit le comité de sélection de la 3è édition du festival des meilleurs instrumentistes d’Afrique.
L’occasion a été offerte au festival de dresser le tapis rouge à chacun d’eux qui ont marqué de leur présence les cérémonies d’hommage organisées à leur intention.
A l’ouverture officielle, le dimanche 27 Novembre 2016, c’est le phénoménal Paco Séry de la Côte d’Ivoire, qui a eu le privilège d’être honoré et de faire son show devant le public. « Je suis très content d’être honoré en terre africaine. Je me considère désormais comme Ambassadeur du festival MIA partout dans le monde », a-t-il fait entendre avant d’exprimer sa grande émotion à travers sa batterie avec des frappes à couper le souffle. Le public en liesse ne cesse de s’exclamer : « c’est mortel, il est grand, unique dans son genre ». D’ailleurs, à la fin de la soirée, ce public affecté n’avait de la peine à retrouver le chemin retour.
D’un hommage à un autre, la réalité fut la même à la « Grande Nuit des Orchestres d’Afrique », le samedi 03 Décembre 2016. Public en liesse, standing ovation, des cris de joie et hurlements de plaisir. Voila l’ambiance, qui a prévalu à l’occasion de l’hommage à la seconde icône de la musique africaine en la personne de Danialou SAGBOHAN du Bénin. « Voilà l’un des projets à soutenir, car le festival MIA reconnait et célèbre le mérite des artistes de leur vivant. Je suis très, très émus et je remercie tous ceux qui ont œuvré pour la réalisation et la réussite de cet événement » s’est exclamé le second récipiendaire de la catégorie hommage de la troisième édition du festival MIA.
En dehors de Paco Séry et de Danialou SAgbohan, deux autres instrumentistes et un orchestre ont démontré aussi leur talent devant les membres du jury, présidé par Maitre Adépo YAPO, Vice-president exécutif du Conseil Africain de la Musique, entrant ainsi dans le palmarès élogieux du festival MIA 2016. Il s’agit de Kayefi OSHA du Nigéria avec le trophée MIA de la catégorie « meilleur vocaliste ». De son côté le Ghanéen Abraham AWOAH, décroche le trophée MIA du « Meilleur batteur » donnant le privilège à l’orchestre Béninois « Assiki groupe » de se faire attribuer le trophée MIA de la « meilleure composition 100% live ».
En marge des soirées concerts de la programmation off et des concours, le festival MIA a conduit les festivaliers venus du Bénin, du Burkina Faso, du Congo Brazzaville, de la Côte d’ivoire, et du Ghana à une réflexion autour du thème : « Développement de l’industrie culturelle : la nécessaire professionnalisation des différents corps de métiers ».
En passant en revue les différents corps de métiers qui nourrissent l’industrie musicale, le communicateur, qui n’est personne d’autre que Maître Adépo YAPO, ethnologue et vice-président exécutif du Conseil Africain de la Musique, a insisté sur le fait que « tous les métiers de la musique, exigent des compétences professionnelles avérées acquises au prix d’efforts d’apprentissage auprès d’un maître ou dans une école spécialisée. »
Plus loin, il a indiqué que « le secteur musical étant dynamique tant au niveau des activités des acteurs qu’au niveau de la demande du public, un corps de professionnels s’impose dans chaque filière afin de proposer des produits culturels répondant aux normes de la qualité. »
La troisième édition du festival des Meilleurs Instrumentistes d’Afrique, comme aux éditions précédentes n’a pas souffert de l’appui incontestable du Conseil Africain de la Musique et du Conseil Béninois de la Musique. Cette année le Conseil Béninois de la Musique avec l’implication de son Président Prosper GOGOYI, a assuré l’animation du Salon de la logistique événementielle et de l’audiovisuelle, un espace ouvert pour les différents corps de métiers de l’industrie musicale.
En joignant l’utile à l’agréable, le comité d’organisation a innové en conviant les festivaliers à une immersion touristique dans la ville historique de Ouidah, le temps de la découverte des richesses patrimoniale de ladite ville, porte d’entrée des négriers, auteurs du commerce hideux des esclaves.
Une étape nécessaire pour chacun de retrouver ensuite le chemin retour, ce qui ferme les rideaux sur la troisième édition du festival des meilleurs instrumentistes d’Afrique dont le promoteur Edgard DJOSSOU et son équipe peuvent se féliciter de son succès éclatant.
Sessi TONOUKOUIN