Le jeu du chat et de la souris, on connaît. Sauf que depuis l’émergence d’internet, les souris des ordinateurs se comptent par milliards, certaines ayant tendance à télécharger illégalement albums et chansons. Quant au chat de l’industrie musicale française, il tente de lutter contre le phénomène depuis une vingtaine d’années, aidée d’un côté par l’action de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) créée en 2009, de l’autre par l’adoption en pente douce par le public des offres de streaming légales. Pour autant, la pratique illicite perdure sous de nouvelles formes, face auxquelles la chasse aux souris indélicates tente de s’adapter.
Selon l’étude de l’Ifpi (Fédération internationale de l’industrie phonographique) sur les usages de 43 000 personnes dans 21 pays, près d’un tiers des sondés avoue avoir utilisé des méthodes illégales pour s’adonner à l’écoute de musique. En la matière, la France tient le rythme. «Le développement de l’usage du streaming légal a ringardisé le piratage. Pour autant, ce dernier n’a pas disparu», prévient Alexandre Lasch, directeur du Syndicat national de l’édition phonographique. Bien que toujours pratiqué, le piratage a changé de visage. «9% des internautes consomment de la musique de manière illicite, soit 19 % des mélomanes, un taux en augme