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Pour attirer les vaches, rien ne vaut le saxophone

Quelques accords de Stevie Wonder, et c'est tout le troupeau qui est à vos pieds.

Un public intraitable pour un concert. | Stijn te Strake <a href="https://unsplash.com/photos/UdhpcfImQ9Y">via Unsplash</a>
Un public intraitable pour un concert. | Stijn te Strake via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Washington Post

Plus que le tremblement de terre en Californie, plus que la poignée de main de Trump à Kim Jong-un et plus que les 600.000 migrant·es otages en Libye, ce qui remue les foules sur les réseaux sociaux depuis début juillet, c'est lui: Rick Herrmann, un saxophoniste amateur américain suffisament aventurier pour se soumettre au regard d'un public. Et ce public est d'autant plus exigeant qu'il s'agit d'un troupeau de trente vaches dans un champ près de Lafayette, dans l'Oregon.

Le Joueur de flûte de Hamelin version jazzy

Alors qu'il longeait le champ, Herrmann s'est décidé à jouer devant un auditoire pour la première fois. L'artiste s'est approché de la clôture et a entonné les premières notes de «Isn't She Lovely?» de Stevie Wonder. Quelle ne fût pas sa surprise de voir accourir vers lui une trentaine de génisses à l'œil curieux, attirées par sa musique. «Elles viennent à toi!», s'étonne sa femme, envoûtée.

Sans doute croirez-vous à une reprise américaine –encore une– du conte des frères Grimm Le joueur de flûte de Hamelin, où un jeune joueur de flûte débarrasse la ville de ses rats en les attirant de ses notes enchantées. Mais preuve à l'appui sur Twitter, Rick Herrmann est tout ce qu'il y a de plus réel, et visiblement très heureux de sa performance musicale. Devenue virale, sa vidéo a cumulé plus de 11,7 millions de vues sur le réseau social.

Que retiendra-t-on de cette nouvelle? Peut-être que les vaches ont l'oreille plus musicale qu'on ne le pensait. En 2001, une étude faisait déjà le lien entre une bonne production de lait et l'écoute des apaisantes symphonies pastorales de Beethoven ou des doux accords de Simon and Garfunkel.

On notera surtout que dans un climat méditatique instable, où bombardé·es de breaking news toutes plus révoltantes les unes que les autres, nous préférons encore les contes des frères Grimm. Comme notre saxophoniste pour vaches le fait remarquer, «il y a énormément de mauvaises nouvelles là-dehors. On a tous besoin de quelque chose de drôle et d'un peu idiot pour nous faire sourire».

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