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Burkina Faso / Culture

Burkina Faso: de la musique à domicile pour oublier les soucis quotidiens

Alors que le Burkina Faso traverse une phase difficile de son histoire avec la peur des attaques terroristes, les artistes du pays ne baissent pas les bras. Face à la crainte du public de sortir le soir, un collectif de musiciens organise, cette semaine, pour la deuxième édition, un festival musical dont le principe est simple : ce sont les musiciens qui viennent jouer chez vous dans des maisons ou des quartiers. Face à la raréfaction des scènes à Ouagadougou, les Burkinabè continuent de s’amuser et de se distraire.

Les sœurs Doga lors d'un concert.
Les sœurs Doga lors d'un concert. RFI / Frédéric Garat
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Afro Beat, harmonica ou kunde traditionnel burkinabè, c’est en musique que les Ouagalais et les proches banlieusards vont pouvoir - un peu oublier - les soucis du quotidien au Burkina Faso. Et notamment grâce à cette initiative du chanteur Patrick Kabré qui, avec son équipe, organise un festival de musique à domicile intitulé Les arts qui s’invitent chez vous... puisqu’il est de moins en moins évident de sortir le soir.

« Il faut recréer la scène »

Pour Patrick Kabré, « l’idée, c’est de faire vivre les arts pour que se taisent les armes. Il faut le dire, déjà vivre de son art quand il y a la paix, c’est déjà difficile. Et si, en plus de ça, avec la situation que l’on vit, c'est-à-dire la peur des gens de sortir, qu’il y ait des attaques, et qu’il y a des ambassades, des communautés qui déconseillent à la population de sortir, il faut recréer la scène. Et les arts vivants aujourd’hui doivent rejoindre les gens chez eux, là où ils sont, et vivre des petites choses. »

Deux jumelles, Awa et Azera, plus connues sous le nom des sœurs Doga, ont participé dimanche soir à un concert privé et néanmoins très fréquenté chez un particulier de Ouagadougou : « On ne va pas mourir. De toute façon, il faut qu’on vive, il faut qu’on s’amuse, il faut qu’on se serre les coudes, il faut qu’on soit jovial », s'exclament-elles.

Ne pas céder face à la terreur

Tenter de rester jovial et de ne pas céder face à la terreur, c’est l’idée force de ce festival qui, pendant toute la semaine, encore va égayer les domiciles et certains quartiers de la capitale burkinabè. Salon musique se déroule dans différents quartiers de Ouagadougou jusqu'au 30 novembre.

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