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Les groupes racistes ne sont plus les bienvenus sur Spotify

Comme Spotify, des géants de la technologie comme Google se sont mobilisés, en banissant notamment le site néonazi Daily Stormer de leurs plateformes. [TORU YAMANAKA / AFP]

Suite à la manifestation rassemblant des suprémacistes blancs qui a eu lieu le 12 août dernier à Charlottesville aux États-Unis et qui a causé la mort d'une jeune femme qui défilait pacifiquement, de nombreux internautes ont demandé à Spotify de chasser les groupes de musique au contenu haineux. 

La musique de groupes néonazis interpellait déjà en 2014 le Southern Poverty Law Center, qui dévoilait une liste de 54 groupes que l'on pouvait trouver sur iTunes. Un mois après, Apple en avait déjà retiré une trentaine.

Lundi, soit deux jours après la manifestation de Charlottesville, le site d'informations Digital Music News annonçait avoir trouvé 37 groupes de musique au contenu haineux sur Spotify. 29 d'entre eux étaient déjà présents sur la liste du Southern Poverty Law Center. 

Parmi les groupes, on pouvait notamment trouver Ad Hominem et sa chanson «Impaled Muhammad» avec des paroles comme «Brûlons le Coran et et ses Mollah» ou encore Broadsword avec «Loyal to the Cause» qui évoque une «nouvelle aube» qui«apportera un jour plus blanc et plus brillant». 

Contacté par le site d'informations Mic, un porte-parole de Spotify assure que le site de streaming a commencé à supprimer le contenu des groupes en question et se décrète ferme sur le sujet : «La musique de notre catalogue provient de centaines de milliers de maisons de disques et d'agrégateurs du monde entier et ils sont responsables pour le contenu qu'ils mettent à disposition». 

Tech-mobilisation 

«Nous ne tolérons aucun contenu illégal ou qui incite à la violence contre une «race», une religion, une sexualité ou tout autre chose de ce genre. Spotify agit immédiatement pour retirer ce genre de contenu dès que cela nous est signalé». assure t-il.

Keegan Hankes, analyste pour le Southern Poverty Law Center, se félicite de cette avancée, tout en expliquant que la musique néonazie est depuis longtemps «l'un des outils de recrutement les plus effectifs dans l'extrême-droite. Chaque plateforme qui les autorise à générer des revenus est problématique». 

Comme Spotify, des géants de la technologie comme Google se sont mobilisés,  en bannissant notamment le site néonazi Daily Stormer de leurs plateformes. 

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