Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Spotify : Daniel Ek, le roi du streaming qui a révolutionné la musique

Spotify débarque en bourse mardi 3 avril. Une consécration pour son jeune PDG, qui a réussi à imposer son modèle aux majors et à bouleverser notre façon d’écouter de la musique.

Par  (Malmö (Suède), correspondante régionale)

Publié le 03 avril 2018 à 06h40, modifié le 03 avril 2018 à 15h55

Temps de Lecture 7 min.

Article réservé aux abonnés

Le patron de Spotify, Daniel Ek, en mai 2015, à New York.

Pour les uns, il est le sauveur d’une industrie musicale moribonde. Pour les autres, celui qui a fini de l’achever, avec son service de streaming musical créé en 2006 et désormais leader mondial. Daniel Ek, 35 ans, le patron de Spotify, reste au-dessus de la mêlée : « Nous croyons vraiment que nous pouvons améliorer le monde, une chanson à la fois », écrit-il dans le document remis à la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, à l’occasion de l’entrée en Bourse de sa compagnie, prévue mardi 3 avril. 

Cette déclaration d’intention peut prêter à sourire. Mais en une décennie, Daniel Ek n’a pas seulement réussi à bâtir une entreprise de près de 3 000 salariés, réalisant un peu plus de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le très discret Suédois, qui détient 9,2 % du capital d’un groupe valorisé à plus de 20 milliards de dollars, a complètement transformé notre façon de consommer la musique. Avec des revenus en hausse de 60,4 % en 2017, le streaming – l’écoute en direct sans téléchargement – compte désormais pour la moitié du chiffre d’affaires de l’industrie musicale, dont les ventes progressent de nouveau, après des années de disette.

Son modèle « freemium », combinant un service d’écoute de musique gratuit – qui oblige à entendre des publicités, mais est un bon moyen d’attirer de nouveaux utilisateurs – et un abonnement payant, a fait ses preuves. La plate-forme affiche le taux de conversion le plus élevé du secteur : 71 de ses 159 millions d’utilisateurs ont souscrit à une offre payante. Insuffisant toutefois pour être rentable. Malgré sa domination, Spotify est toujours déficitaire, avec 378 millions d’euros de pertes opérationnelles en 2017. En cause : les offres à prix cassés afin de convertir toujours plus d’adeptes, les accords de licence noués avec les labels et les droits d’auteur. Depuis sa création, le groupe affirme ainsi avoir versé plus de 8 milliards d’euros à ce titre.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Spotify s’introduit en Bourse pour ses fans

Face à de tels investissements, Spotify a trouvé de l’argent frais fin 2017 grâce à un accord de participations croisées avec le géant du Web chinois Tencent. Objectif des deux groupes : renforcer leur catalogue et leur force de frappe pour négocier avec les sociétés de production musicale.

A court terme, la priorité de Spotify consiste à faire croître son nombre d’abonnés, qui lui rapporte 90 % de ses revenus. La direction table en 2018 sur une hausse d’au moins 30 %, pour atteindre les 92 millions. Une telle stratégie lui permettra-t-elle d’atteindre la rentabilité ? Dans son document transmis à la SEC, l’entreprise prévient qu’elle ne sera peut-être jamais capable de générer des revenus suffisants pour être bénéficiaire…

Il vous reste 69.62% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.